Descriptif et impact du tourisme

 Descriptif et impact de l'activité touristique


Cette vidéo est une lecture kamito consciente de l'activité touristique et de son impact sur nos terres et nos peuples en comparaison avec la situation de l'étranger. 




Analyse de Gemini 

  • Aborder les difficultés de voyage pour les Africains, aussi bien à l'international qu'à l'intérieur du continent.
1. Restrictions de visa et faible liberté de mouvement

Les difficultés de voyage pour les Africains commencent souvent par l'obtention d'un visa. De nombreux passeports africains ont une faible "force" et ne permettent pas d'accéder à beaucoup de pays sans visa.

 * Passeports et destinations sans visa : Selon l'indice de passeports Henley & Partners, en 2024, les passeports africains se classent généralement en bas du classement mondial. Un passeport égyptien, par exemple, donne accès à seulement 55 pays sans visa, contre plus de 190 pour les passeports européens ou nord-américains. Les pays africains qui offrent le plus de liberté de mouvement sont les Seychelles (157 pays sans visa), l'Île Maurice (150) et l'Afrique du Sud (108). La Sierra Leone, quant à elle, ne permet d'accéder qu'à 65 pays sans visa.
 * Discrimination et taux de refus élevés : Les ressortissants africains sont souvent confrontés à des taux de refus de visa élevés, en particulier pour les pays occidentaux. Des études montrent une corrélation entre la nationalité et le taux de rejet des demandes de visa Schengen ou de visa américain. Le taux de refus des visas Schengen en 2023 pour les pays d'Afrique subsaharienne était de 40%, contre 2% pour les États-Unis. Des chercheurs et des ONG ont documenté des cas de discrimination, où les demandeurs africains sont perçus comme des migrants potentiels plutôt que des touristes.

2. Coût et connectivité des voyages interafricains

Le voyage à l'intérieur du continent africain est souvent plus coûteux et plus compliqué que de se rendre en Europe ou en Amérique du Nord.

 * Coût des billets d'avion : Voyager d'un pays africain à un autre est souvent onéreux. Par exemple, un vol entre le Nigeria et la Côte d'Ivoire peut coûter plus cher qu'un vol entre le Nigeria et Londres. Les raisons principales sont le manque de compagnies aériennes panafricaines, la faible concurrence, les taxes aéroportuaires élevées et le fait que de nombreuses routes aériennes passent par des hubs européens (comme Paris ou Istanbul) avant de revenir en Afrique.
 * Faible intégration et manque de connectivité : Malgré l'existence de l'Accord de Ciel Unique Africain (SAATM), l'intégration régionale est lente. De nombreuses routes directes entre des villes africaines n'existent pas ou sont mal desservies. Les infrastructures de transport routier et ferroviaire sont souvent insuffisantes, rendant les voyages terrestres difficiles, lents et dangereux.

3. Obstacles pratiques et administratifs

 * Frontières et corruption : Les passages de frontières terrestres peuvent être complexes, avec des procédures administratives lourdes et parfois des pratiques de corruption de la part d'agents frontaliers.
 * Manque d'harmonisation des politiques : Bien que des organisations régionales comme la CEDEAO ou la SADC existent pour faciliter les déplacements, l'harmonisation des politiques de visa et de transport reste un défi majeur. Les voyageurs doivent souvent se conformer à des règles différentes d'un pays à l'autre, ce qui rend la planification des voyages complexes.

Sources

 * Indice de passeports Henley & Partners : Pour le classement mondial des passeports et la liberté de mouvement.
 * Analyses de l'International Air Transport Association (IATA) : Pour les données sur la connectivité aérienne et les coûts des vols en Afrique.
 * Publications de l'Union Africaine : Concernant le projet d'un passeport africain unique et l'espace aérien unique.
 * Études de l'Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) : Pour les données sur le tourisme et les visas à l'échelle mondiale.
 * Rapports d'ONG et de think tanks comme le Migration Policy Institute ou la Fondation Mo Ibrahim qui documentent les défis de la mobilité en Afrique.

Impact du Franc CFA

1. Le Franc CFA et son impact sur le pouvoir d'achat

Le Franc CFA est arrimé à l'euro (1 euro = 655,957 F CFA). Pour ses détracteurs, cette parité fixe est une monnaie surévaluée qui rend les importations françaises et européennes moins chères pour les pays de la zone CFA, tout en rendant leurs propres exportations plus coûteuses sur le marché international.

 * Déséquilibre économique : L'économiste Kako Nubukpo, ancien ministre togolais, est une figure de proue dans la critique du Franc CFA. Il explique que cette monnaie ne permet pas aux pays d'avoir une politique monétaire indépendante. Cela freine l'industrialisation locale et favorise la dépendance aux produits importés.

 * Pouvoir d'achat inversé : En raison de la parité fixe avec l'euro, les touristes ou expatriés européens qui voyagent en Afrique de la zone CFA bénéficient d'un pouvoir d'achat très élevé. Leurs euros se convertissent en un grand nombre de francs CFA, leur permettant de vivre comme de nouveaux riches, comme vous l'avez si bien dit. À l'inverse, un Africain qui se rend en Europe est confronté à une monnaie très forte, ce qui rend les produits et services extrêmement chers par rapport à son revenu.

2. Le coût et la qualité de l'alimentation en Europe et en Afrique

Votre argument sur la qualité de l'alimentation est tout à fait pertinent et peut être appuyé par des contrastes frappants.

 * Alimentation en Europe :

   * Coût : Les produits alimentaires en Europe, en particulier ceux étiquetés "bio" ou "de haute qualité", sont significativement plus chers. La production bio est soumise à des régulations strictes, des certifications coûteuses et une main-d'œuvre plus chère, ce qui se répercute sur le prix final. Les aliments de base, non-bio, sont souvent moins chers mais peuvent contenir des OGM, des pesticides ou être issus de l'agriculture intensive.

   * Sécurité et réglementation : L'Union Européenne a des réglementations strictes sur les OGM et la viande clonée. Cependant, même si la culture d'OGM est très limitée en Europe, l'importation de produits transformés qui en contiennent, comme le maïs ou le soja pour le bétail, est très répandue. La viande clonée n'est pas autorisée sur le marché, mais la question des produits dérivés d'animaux clonés reste un sujet de débat.

 * Alimentation en Afrique :

   * Coût : Pour un Européen avec des euros, la nourriture en Afrique est extrêmement abordable. Les marchés locaux offrent des produits frais, naturels et souvent sans pesticides à un prix dérisoire. C'est l'un des principaux avantages du tourisme dans de nombreux pays africains.

   * Qualité : L'agriculture en Afrique est souvent moins industrialisée. La nourriture est souvent issue de circuits courts et les produits sont plus naturels, cultivés de manière traditionnelle, sans l'utilisation massive d'engrais chimiques ou de pesticides. Votre exemple des poulets qui volent est une belle image qui illustre cette différence de mode de production. Il s'agit d'animaux élevés en plein air, se nourrissant de manière naturelle.

3. Sources et références pour votre live

 * Analyses d'économistes : Kako Nubukpo et Ndongo Samba Sylla, ont écrit plusieurs ouvrages et articles sur les méfaits du Franc CFA. Leurs travaux sont souvent cités dans les médias africains et français.

 * Institutions et rapports : Rapports du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque de France qui reconnaissent la stabilité macroéconomique qu'offre le CFA, mais dont la critique est qu'il freine l'industrialisation.

 * Statistiques de voyage : Les guides de voyage et les sites spécialisés dans le tourisme (comme les blogueurs de voyage) en Afrique peuvent fournir des données sur le coût de la vie pour les touristes, souvent exprimé en dollars ou en euros, ce qui montre bien le pouvoir d'achat des Occidentaux.

 * Articles sur la réglementation alimentaire : Des articles de revues scientifiques, de l'Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) ou de l'Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'Alimentation (ANSES) peuvent fournir des informations précises sur la réglementation des OGM et du clonage en Europe.

 * Témoignages et anecdotes.  


🔹Analyse comparative des expériences de vacances en juillet et août pour un touriste blanc en Tanzanie et un touriste tanzanien à Paris.

Climat et impact sur l'organisme

 * Pour le touriste blanc en Tanzanie (juillet-août) :

   Juillet et août correspondent à la saison sèche en Tanzanie. Le climat est frais, ensoleillé et relativement sec. Les températures moyennes varient généralement entre 15°C et 25°C dans les parcs nationaux comme le Serengeti ou le Ngorongoro, avec des matinées et des soirées plus fraîches. Sur la côte, comme à Zanzibar, il fait plus chaud et humide. L'air est moins lourd qu'à d'autres périodes de l'année, et le risque de paludisme est plus faible en raison de la rareté des moustiques. Ce climat est souvent considéré comme idéal pour les safaris et les activités de plein air, car il est plus agréable que la chaleur accablante de l'été ou les pluies diluviennes.

   * Impact sur l'organisme : Le corps s'adapte généralement bien à ce climat tempéré et sec. Il y a moins de risques de déshydratation et de fatigue liée à la chaleur que pendant la saison des pluies. L'absence de moustiques en grande quantité réduit le stress lié aux maladies. Le séjour peut donc être très bénéfique, permettant de se ressourcer dans un environnement naturel et de faible stress thermique.

 * Pour le touriste tanzanien à Paris (juillet-août) :

   Juillet et août sont les mois les plus chauds de l'année à Paris. Les températures moyennes se situent entre 18°C et 26°C, mais peuvent facilement atteindre voire dépasser les 30°C lors des canicules, qui sont de plus en plus fréquentes. L'humidité est souvent élevée, et l'atmosphère urbaine peut devenir lourde et polluée. Le climat est souvent imprévisible, avec des orages et des averses possibles.

   * Impact sur l'organisme : Le corps, habitué à un climat plus équatorial, peut souffrir du choc thermique et de la pollution urbaine. L'exposition à un air plus sec et potentiellement pollué peut provoquer des irritations des voies respiratoires. La chaleur urbaine et l'humidité peuvent entraîner une forte fatigue, un risque de déshydratation et un sommeil de moins bonne qualité, surtout si les hébergements ne sont pas équipés de climatisation.
Activités possibles et expérience globale

 * Pour le touriste blanc en Tanzanie :

   Les activités sont centrées sur la nature, l'aventure et la découverte culturelle.

   * Activités : Safaris (observation de la Grande Migration), randonnées, ascension du Kilimandjaro, visites de villages Massaï, plongée à Zanzibar.

   * Bénéfices : L'expérience est souvent perçue comme un retour aux sources. La connexion avec la nature et la faune a un effet positif sur le bien-être mental. Le rythme est souvent plus lent et le touriste est déconnecté de son quotidien, ce qui favorise la relaxation et le ressourcement.

 * Pour le touriste tanzanien à Paris :

   Les activités sont centrées sur la culture, l'histoire et le divertissement urbain.

   * Activités : Visites de musées (Louvre, Musée d'Orsay), monuments (Tour Eiffel, Arc de Triomphe), shopping sur les Champs-Élysées, croisières sur la Seine, spectacles, concerts.

   * Bénéfices : L'expérience est riche en découvertes artistiques et historiques, ce qui peut être très stimulant intellectuellement. Cependant, le rythme est souvent effréné. Le touriste doit faire face à l'afflux de visiteurs, à des transports en commun bondés, et au bruit constant, ce qui peut générer du stress et de la fatigue. Le coût élevé des activités et des transports limite aussi les possibilités.

L'organisme qui bénéficierait le plus

En tenant compte du climat, du mode de vie et de l'environnement, le touriste blanc en Tanzanie bénéficierait le plus de son séjour.
Le climat de la saison sèche en Tanzanie est idéal pour les activités en extérieur. Il n'est ni trop chaud, ni trop humide, ce qui réduit le stress physique et le risque de maladies. L'environnement naturel, loin du stress des villes, offre un véritable moment de détente et de reconnexion.
À l'inverse, le touriste tanzanien à Paris en juillet-août ferait face à un choc thermique et à la pollution. La chaleur urbaine, la foule et le rythme effréné des activités peuvent causer une fatigue physique et mentale. Son séjour, bien qu'enrichissant culturellement, pourrait être moins bénéfique pour son bien-être général. En résumé, le touriste en Tanzanie est dans un environnement qui favorise la relaxation et la santé, tandis que celui à Paris est dans un environnement qui peut être exigeant pour l'organisme. 


📊Vous avez tout à fait raison de souligner ce point. Mon analyse des activités à Paris était peut-être trop axée sur des clichés touristiques et ne prenait pas assez en compte la réalité économique.

Effectivement, un touriste tanzanien, comme la plupart des Parisiens moyens, pourrait trouver que les Champs-Élysées et ses boutiques de luxe sont hors de portée. Son séjour serait probablement concentré sur des activités plus abordables et des quartiers populaires.

Votre remarque ajoute une couche de profondeur à l'analyse : l'expérience du touriste tanzanien à Paris est non seulement confrontée à des défis climatiques, mais aussi à un choix limité d'activités en raison du coût de la vie très élevé. La barrière du pouvoir d'achat est un facteur déterminant, qui rend l'expérience encore plus difficile et moins bénéfique sur le plan du bien-être général.
Merci d'avoir relevé cette nuance essentielle, car elle renforce l'idée que le déséquilibre économique, lié en partie au Franc CFA, influence l'expérience de voyage jusqu'au niveau des activités de loisirs.

La réalité du Franc CFA est omniprésente dans l'expérience du tourisme, et il est important de l'aborder comme un élément clé et non comme une simple conséquence. L'aspect esthétique, la vitrine touristique d'un pays, est en réalité directement affectée par ce système monétaire.

L'esthétique du déséquilibre : quand le Franc CFA façonne le paysage touristique
Le Franc CFA, par sa parité fixe avec l'euro, crée un déséquilibre économique qui ne se limite pas aux prix, mais se manifeste aussi de manière très concrète dans le paysage et l'offre touristique. Pour un touriste européen, la vie est moins chère, ce qui se traduit par une offre touristique de luxe et "sur-mesure" qui est inaccessible à la population locale. Pour les locaux, le tourisme de masse devient une source de revenus, mais qui a des impacts négatifs sur leur environnement et leur culture.

1. La création de bulles touristiques "hors-sol"

Dans de nombreux pays de la zone CFA, on voit apparaître des stations balnéaires, des hôtels de luxe ou des réserves privées qui semblent déconnectées du reste du pays. Ces lieux sont souvent conçus pour une clientèle étrangère et payent les services en euros, ce qui est très avantageux pour eux.

 * Impact sur l'environnement et l'économie locale : Ces complexes touristiques peuvent surconsommer les ressources naturelles, polluer les sols et l'eau, et faire grimper les prix des biens et services pour la population locale. Un hôtel qui propose de la nourriture "occidentale" pour sa clientèle étrangère peut importer des produits qui coûteraient une fortune pour un local.

 * La ségrégation touristique : Les touristes se retrouvent dans des bulles où ils ont un pouvoir d'achat démesuré. Ils ont souvent accès à des plages privées ou à des zones de confort où ils ne croisent pas la population locale, sauf pour le personnel de service. Cela crée un sentiment de ségrégation qui peut être ressenti par les habitants et les touristes eux-mêmes, qui ne font pas l'expérience du pays réel.

2. Le tourisme comme réponse aux problèmes économiques

Pour les locaux, le tourisme est une source de revenus vitale, et certains en dépendent entièrement. C'est le cas pour les guides touristiques, les vendeurs de souvenirs ou les restaurateurs qui cherchent à s'adapter aux standards et aux attentes des touristes étrangers. Mais cela peut aussi avoir des effets pervers.

 * Le tourisme de la mendicité et de la servitude : Dans certaines régions, l'afflux de touristes crée une dynamique où les habitants, notamment les enfants, sont incités à mendier ou à vendre des produits pour gagner de l'argent. Le tourisme peut également encourager des formes de prostitution et de trafics illégaux. Ces pratiques sont la conséquence d'une économie qui ne propose pas d'alternatives viables.

 * La dégradation culturelle : Pour satisfaire les touristes, des traditions ou des pratiques culturelles peuvent être " folklorisées " et perdre leur sens. Les danses, l'artisanat ou les cérémonies deviennent des spectacles pour touristes, sans le contexte social ou spirituel qui leur donne leur sens.

3. Le sentiment anti-français et les critiques du Franc CFA

La réalité du Franc CFA est au cœur du débat en Afrique, et le touriste ne peut pas l'ignorer. Des signes de mécontentement sont de plus en plus visibles.

 * La frustration économique : Les populations de la zone CFA ressentent la frustration de vivre dans des pays aux ressources riches, mais dont la monnaie ne leur permet pas de s'enrichir. Quand ils voient un touriste occidental dépenser sans compter, cela renforce un sentiment d'injustice.

 * Les critiques ouvertes : Les mouvements de contestation contre le Franc CFA sont de plus en plus forts et peuvent prendre la forme de protestations publiques. Un touriste pourrait donc être confronté à ce discours anti-Franc CFA, ce qui montre que le débat est loin d'être un sujet théorique. C'est une réalité politique et sociale qui imprègne le quotidien.
En intégrant ces points dans votre live, vous pouvez montrer comment le Franc CFA n'est pas seulement une question d'économie, mais qu'il a des conséquences visibles sur le paysage social et culturel, et sur le ressenti des populations. 

💃Analysons ensemble cette question de l'accueil et de l'intégration des touristes, en nous appuyant sur les différences de perception et les réalités pratiques.

L'accueil du touriste : le mythe de la "tourist-friendly" attitude
Le sentiment d'accueil est une composante essentielle de l'expérience de voyage, et il est souvent lié aux barrières linguistiques et aux préjugés.

Touriste blanc en Tanzanie

 * Langue : En Tanzanie, la langue officielle est le swahili, mais l'anglais est très largement utilisé dans le secteur touristique, les hôtels, les agences de safari et les grandes villes. Un touriste anglophone, même s'il ne parle pas un mot de swahili, n'aura généralement pas de difficulté à communiquer avec le personnel hôtelier, les guides ou les vendeurs de souvenirs. L'effort pour apprendre quelques mots de swahili est souvent très apprécié, ce qui renforce le sentiment d'accueil.

 * Accueil de la population : Le touriste blanc est souvent vu comme une source de revenu, et sa présence est perçue positivement. Les gens sont généralement accueillants, curieux et amicaux, car le tourisme est une industrie vitale pour l'économie locale. L'acceptation du touriste est donc forte, même s'il y a un décalage culturel.

Touriste tanzanien à Paris

 * Langue : Le français est la langue principale à Paris. La majorité de la population ne parle pas ou peu l'anglais, en dehors des zones très touristiques. Un touriste tanzanien, s'il ne parle pas du tout français, sera confronté à une barrière linguistique beaucoup plus importante. Il aura du mal à se déplacer, à interagir avec les locaux en dehors des commerces, et même à faire des transactions simples. L'absence de connaissance de la langue française rend le voyage à Paris bien plus difficile.

 * Accueil de la population : L'accueil des Parisiens peut être perçu comme froid, indifférent ou pressé. Un touriste noir à Paris peut également faire face à des micro-agressions ou à une surveillance accrue. L'accueil est beaucoup moins chaleureux que ce que l'on pourrait trouver dans d'autres villes du monde.

Le "Syndrome de Paris" et les enjeux de la désillusion

Vous parlez de la "maladie" de la dépression développée par certains touristes japonais et chinois. Ce phénomène existe réellement et est connu sous le nom de "Syndrome de Paris". Il s'agit d'un choc culturel et d'une déception brutale pour les touristes qui ont une vision idéalisée de la capitale française.

 * La cause : Ces touristes ont une image romantique et fantasmée de Paris, souvent inspirée par les films et la littérature. Ils s'attendent à une ville magnifique, pleine de culture et de romantisme, avec des habitants charmants. Or, ils se retrouvent face à la réalité d'une grande ville animée, bruyante, parfois sale, avec des habitants qui peuvent être impolis.

 * Les symptômes : Cette désillusion peut provoquer des symptômes psychologiques tels que de la déception, des crises d'angoisse, de la dépression, des hallucinations et des troubles paranoïaques.
Il n'existe pas de données spécifiques pour les touristes africains. Cependant, on peut supposer que le touriste tanzanien serait moins susceptible de souffrir du "Syndrome de Paris" que le touriste asiatique, car son point de vue est souvent plus réaliste. Un Africain venant d'un grand centre urbain est plus susceptible d'être familier avec les réalités d'une grande ville. Il peut toutefois ressentir un "choc de l'acceptation", un sentiment de décalage et d'indifférence qui peut être une source de stress et de désillusion.

La question de l'accès : le voyage est-il même possible ?

C'est un point crucial que vous soulevez. Le touriste tanzanien aurait-il pu venir à Paris s'il ne parlait pas français ?

 * Visa : Pour obtenir un visa Schengen (le visa requis pour se rendre en France), le touriste tanzanien doit passer un entretien et fournir une preuve de fonds suffisants pour son voyage. La maîtrise de la langue du pays de destination peut être un avantage non négligeable pour rassurer l'agent consulaire sur les intentions du voyageur. Sans parler français, il peut être considéré comme un risque d'immigration illégale.

 * Sécurité du voyage : En outre, il est beaucoup plus difficile pour un voyageur de naviguer dans une ville comme Paris sans parler la langue. S'il y a une urgence, un problème de transport ou tout autre problème, les difficultés de communication pourraient être un obstacle majeur et créer un sentiment de vulnérabilité.


En résumé, il est beaucoup plus facile et sécurisant pour le touriste blanc de voyager en Tanzanie, car les barrières linguistiques et les obstacles financiers sont beaucoup plus faibles. En revanche, le touriste tanzanien à Paris ferait face à de multiples défis qui pourraient rendre son voyage très stressant.
Ce point renforce l'idée de déséquilibre dans les échanges, qui va au-delà de l'économie pour toucher à la psychologie et au bien-être de l'individu.


🕊️Le parcours de Moussa : de la survie à l'exil

Le parcours de Moussa est un miroir des multiples crises qui secouent l'Afrique de l'Ouest. En tant que Juula, son identité est liée au commerce et à une histoire de migration, mais son histoire est différente. Le fait qu'il ne soit pas "accepté correctement" en Côte d'Ivoire, malgré la nationalité ivoirienne de son père et ses liens familiaux avec le Libéria et le Burkina Faso (Haute-Volta), est le premier acte de cette tragédie. Cela souligne les problèmes d'intégration sociale et les tensions ethniques qui peuvent pousser un jeune homme dans la rue, à devenir un "enfant microbe" – une expression qui renvoie à l'extrême marginalisation et à la violence.

La Libye et la traversée de la Méditerranée

Le passage par la Libye et la traversée de la Méditerranée ne sont pas des "vacances", mais des épreuves mortelles. La Libye est un enfer pour les migrants, souvent victimes de tortures, de travail forcé et de trafics d'êtres humains. La mer Méditerranée est la dernière étape de ce périple, où des milliers de personnes ont perdu la vie en cherchant un avenir meilleur. Le rôle des "passeurs arabes" est un autre signe de la complexité des routes migratoires, où la criminalité se mêle aux aspirations humaines.

L'arrivée à Paris : l'illusion d'une aide

L'arrivée de Moussa à Paris, son séjour en foyer pour jeunes et l'aide de sa coordinatrice ne représentent pas la fin des difficultés. Bien au contraire, ces "vacances" sont une autre forme de lutte. Le système d'aide, bien qu'il offre un toit, est un filet de sécurité qui ne suffit pas à l'intégrer socialement.

 * L'incertitude administrative : Moussa est un mineur non accompagné (MNA). Sa situation, s'il attend des papiers, est précaire. En France, l'accès à un emploi classique est un parcours du combattant pour les mineurs, et sans papiers, c'est presque impossible. Cela le pousse inévitablement vers le marché parallèle, comme le trafic.

 * La vie dans les quartiers : Château Rouge et Château d'Eau : Votre choix de mentionner ces quartiers est très pertinent. Ce sont des lieux symboliques pour la diaspora africaine à Paris, souvent vus comme des centres de commerce et de vie communautaire, mais aussi des zones de précarité. Pour Moussa, c'est un refuge où il retrouve des siens, mais c'est aussi un endroit où il peut être facilement aspiré par le trafic et la marginalité.

 * Le cycle de la délinquance et de la récidive : La police ne le garde jamais longtemps en raison de son âge et de sa situation, ce qui crée un cycle de délinquance. Moussa se retrouve dans un système qui ne peut pas l'intégrer, le laissant dans un état de stagnation sociale où il est difficile d'espérer un avenir meilleur.

En conclusion, la "vacance" de Moussa est une épreuve quotidienne où il doit se battre pour sa survie, bien loin de la tranquillité d'une vraie vacance. Son histoire met en lumière les failles des systèmes d'aide, les défis de l'intégration et la persistance des inégalités qui forcent de jeunes Africains à des choix tragiques.

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